Plus de huit salariés sur dix mobilisent les technologies de l’information et de la communication (TIC) dans leur travail, mais à des degrés divers et selon des profils d’utilisateurs différents.Repérer l’influence des TIC sur les différentes manières d’apprendre au travail est ainsi une des façons possibles d’anticiper la transition numérique.
Les plus connectés accèdent davantage à la formation organisée
Le recours aux TIC va de pair avec un accès plus important à la formation organisée* (cf. tableau n°3). Les salariés les plus formés sont également ceux qui utilisent le plus les outils connectés : 53 % des « nomades » ont suivi une formation au cours des 12 der- nier mois (respectivement 48 % et 55 % pour les « relation client » et « tâches en ligne ») contre 22 % des « non connectés ». Le plus souvent, les formations qu’ils suivent visent à se perfectionner dans ce qui fait le cœur de leur métier (le management, la comptabilité ou le droit). Pour autant, une part importante des formations suivies relève du domaine du numérique (près d’une formation sur cinq). Par exemple, les salariés du pro l « tâches en ligne » se forment à l’utilisa- tion de logiciels de bureautique et de gestion, tandis que les salariés tournés vers la « relation clients » se forment plutôt aux logiciels spéci ques à leur entre- prise. Les TIC sont de surcroît pour eux des supports de formation organisée telles que les formations en ligne (e-learning*, MOOC*…), suivies plus souvent par ces salariés.
Mais la formation organisée n’est pas la seule façon de développer ses connaissances, loin s’en faut, d’autres formes d’apprentissages plus informels* existent, mais plus difficilement quantifiables. L’enquête DEFIS o re l’opportunité de les appréhen- der en distinguant les canaux qui les favorisent.
Dans quelle mesure les TIC favorisent-elles des apprentissages informels et pour quels salariés ?
Les utilisateurs de TIC profitent davantage des apprentissages informels
Le recours aux TIC est souvent associé à des modes d’organisation du travail déjà fortement propices au développement des apprentissages : nombreuses interactions, prise de recul, pratiques de management favorisant les groupes de travail ou le travail autonome, l’innovation ou encore la motivation. Ces situations qui se développent en concomitance avec la diffusion des TIC, stimulent les apprentissages informels sous toutes leurs formes, à l’occasion, par exemple, d’échanges entre collègues (pour 69 % des profils « tâches en ligne »), de réunions (61 % des profils « nomades ») ou en traitant un incident (51 % des pro ls « relations client »).
Dans certains cas, Internet devient même, en soi, une véritable source de connaissance informelle. C’est notamment le cas des salariés « nomades » qui ont 5,6 fois plus de chances de déclarer apprendre par eux-mêmes, via Internet. Même des salariés faisant peu usage des TIC, tels que les profils « recherche d’emploi », déclarent dans de fortes proportions utiliser Internet pour apprendre des choses utiles professionnellement. Ces salariés, qui suivent par ailleurs peu de formations organisées, utilisent essentiellement ce canal informel pour développer leurs connaissances. A contrario, les autres salariés éloignés de la formation organisée ne déclarent pas faire autant usage des canaux informels d’apprentissage.
Extraits choisis par le Moniteur de l’emploi . Lire la suite @ La formation des salariés 2.0 : l’effet levier des TIC / Céreq Bref / publications / accueil – Céreq – Centre d’études et de recherches sur les qualifications
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