Faible intégration des immigrants
L’un des facteurs qui n’aident pas à atténuer la pénurie de main‐d’œuvre est la faible intégration des immigrants dans le secteur. La construction fait partie des trois secteurs (parmi 20) comportant la plus faible proportion d’immigrants et de résidents non permanents au Québec (9 % parmi la main‐d’œuvre du secteur en 2021), juste devant l’extraction minière, de pétrole et de gaz ainsi que l’agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse, qui occupent les derniers rangs à 7 % et 8 %, respectivement. La moyenne est de 20 % pour l’ensemble des industries au Québec (graphique 8).
Bien que la construction se positionne mieux au Canada à ce chapitre (15e sur 20), elle demeure bien en deçà de la moyenne des industries. Si l’on s’attarde aux sous‐secteurs, on constate que l’enjeu est répandu pour la construction tant résidentielle que non résidentielle. De plus, l’augmentation de la part des immigrants et résidents non permanents dans l’emploi en construction a été anémique entre 2019 et 2022 (passant de 21 à 22 %), comparativement aux autres industries.
En bref, l’industrie de la construction ne bénéficie pas autant que d’autres de l’immigration, malgré la pénurie de main‐d’œuvre du secteur. Cette situation contraste avec celle des États‐Unis (graphique 9). Les travailleurs nés à l’extérieur des États‐Unis représentaient 34 % des emplois dans le secteur de la construction et de l’extraction, contre 18 % en moyenne pour l’ensemble des secteurs en 2022.
Extraits choisis par le Moniteur de l’emploi. Lire la suite @ L’industrie de la construction : clé de voûte pour contrer la crise du logement




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