Les Canadiens et Canadiennes étant de plus en plus nombreux à se tourner vers les collèges et les instituts pour mettre leurs compétences à niveau ou se réorienter, les microcertifications n’ont jamais été aussi recherchées et aussi importantes pour l’économie canadienne.
Or, la multiplicité d’approches et de programmes proposés dans l’ensemble du pays les rend extrêmement variées. C’est pourquoi nous avons élaboré un cadre national sur les microcertifications comprenant une définition normative et des principes directeurs pour aider les éducateurs à concevoir des microcertifications prestes et adaptées qui répondent aux normes nationales. Cela aidera aussi les étudiants et étudiantes à choisir la certification qui leur convient le mieux.
Définition
Une microcertification est une attestation de compétences évaluées qui constitue un supplément, une option de rechange ou un complément à un titre officiel, ou qui en est une composante.
Principes directeurs
- Les microcertifications peuvent être un complément aux titres traditionnels (certificat, diplôme, grade ou certificat postdiplôme) ou des titres autonomes.
- Les microcertifications sont soumises à un processus d’assurance qualité rigoureux.
- Les microcertifications devraient représenter des compétences qui, selon les employeurs et les secteurs industriels, répondent à leurs besoins.
- Les microcertifications peuvent permettre de suivre des parcours clairs et transparents vers différents titres (menant ou non à l’obtention de crédits) et peuvent être accumulables.
- Les microcertifications reposent sur la maîtrise d’une compétence et non sur le temps consacré à l’apprentissage.
- Les microcertifications sont sûres, traçables et portables, et la compétence figure sur le relevé de notes de l’étudiant ou étudiante.
- Les microcertifications sont soumises au processus d’approbation des établissements.
- Le travail initial ayant permis d’élaborer cette définition et les principes directeurs a été entamé par un comité spécial formé de vice-recteurs à l’enseignement de collèges et d’instituts de partout au Canada.
Après une série de consultations avec les membres de CICan, des employeurs et d’autres parties prenantes, un consensus a été atteint qui est reconnu par les associations régionales de représentation de collèges et d’instituts suivants :
- Atlantic Colleges Atlantique
- l’Association des collèges privés du Québec
- BC Colleges
- British Columbia Association of Institutes and Universities
- Colleges Ontario
- Council of Post-Secondary Presidents of Alberta (COPPOA)
- Fédération des cégeps
État des lieux
Prochaines étapes et recommandations
Prochaines étapes pour CICan
- Établir une collaboration du Comité consultatif sur les compétences de CICan avec le Comité pancanadien des normes de microcertifications pour fournir des conseils et des recommandations sur les nouvelles tendances en matière de microcertifications en ce qui concerne des aspects tels que l’utilisation de badges, l’architecture numérique, les inscriptions et la tenue de dossiers, compatibles avec les structures des programmes de microtitres et les distinctions entre les cours assortis de crédits ou non.
- Valider la définition standard recommandée et les principes directeurs avec les partenaires du milieu des affaires et de l’industrie à l’échelle nationale, notamment ceux qui représentent les secteurs économiques clés durement touchés par la pandémie, afin d’établir des cadres sectoriels qui définissent l’utilisation et la reconnaissance des microcertifications comme solution aux pénuries de compétences.
- Collaborer avec le gouvernement à des projets comme la création d’une base de données des microcertifications offertes, le suivi de la démographie de la clientèle des programmes de microcertifications et l’élaboration de programmes de cours communs au niveau national pour les microtitres axés sur des compétences transférables ou transversales tels que les compétences essentielles, numériques et écologiques.
Recommandations à l’intention d’Emploi et Développement social Canada
- Engager les provinces et territoires et les organisations nationales représentant l’enseignement postsecondaire, le milieu des affaires et l’industrie dans un dialogue sur un engagement national envers la reconnaissance et la transférabilité des microcertifications.
- Soutenir la création d’une base de données sur les microcertifications offertes à l’échelle nationale par les collèges et instituts bénéficiant de financement gouvernemental.
- Soutenir d’autres recherches pour suivre les données démographiques de la clientèle des microcertifications et déterminer les pratiques exemplaires à adopter pour assurer l’accessibilité des microcertifications aux groupes sous-représentés, aux personnes vivant dans les régions rurales et éloignées et aux personnes confrontées à des obstacles à l’éducation postsecondaire, au perfectionnement des compétences et à l’emploi.
- Examiner le potentiel de l’élaboration de programmes communs à l’échelle pancanadienne pour certaines microcertifications dans des domaines tels que les compétences numériques, les compétences vertes et les compétences essentielles, qui pourraient être utilisés et adaptés par tous les établissements postsecondaires.
- Étendre aux apprenants des programmes de microcertifications de courte durée l’admissibilité à l’aide financière offerte par le Programme canadien de bourses et prêts aux étudiants.
Extraits choisis par le Moniteur de l’emploi. Lire la suite @ @ Cadre national sur les microcertifications
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