Le Québec a enregistré une hausse d’emploi de 248 000 (+6,5 %) en juin. Cette hausse s’ajoute à l’augmentation semblable (+231 000) observée en mai, rapprochant l’emploi à 92,2 % de son niveau observé en février. [Voir la NDLR à la fin du post] Parallèlement, le nombre de personnes en chômage dans la province a reculé pour un deuxième mois consécutif en juin (-119 000), ce qui a entraîné une baisse de 3,0 points de pourcentage du taux de chômage, lequel est passé à 10,7 %. Le recul du chômage au Québec est entièrement attribuable à la baisse du nombre de personnes mises à pied temporairement.
Ensemble du Canada
La reprise de l’emploi se poursuit à mesure que la relance de l’économie continue
L’emploi a reculé de 3 millions de février à avril, puis la reprise a commencé et une hausse de 290 000 a été enregistrée en mai. Le nombre de Canadiens qui étaient en emploi mais qui ont travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles a augmenté de 2,5 millions de février à avril. En juin, l’emploi a poursuivi sa progression, en hausse de 953 000 (+5,8 %) pour atteindre un niveau 9,2 % inférieur à celui enregistré en février. En juin, les absences liées à la COVID-19 ont diminué de 823 000 de plus, ce qui a réduit leur nombre pour le faire passer à 1,4 million au-dessus du niveau enregistré avant la COVID-19.
Le taux de chômage a atteint 13,0 % en avril, sous l’effet d’un grand nombre de mises à pied temporaires. Il a augmenté encore davantage pour atteindre un sommet de 13,7 % en mai, en raison de la hausse du nombre de personnes qui ont réintégré le marché du travail à la recherche d’un emploi. En juin, le taux de chômage a diminué pour s’établir à 12,3 %, la baisse du nombre de personnes mises à pied temporairement ayant plus que compensé une hausse supplémentaire du nombre de personnes à la recherche d’un emploi.
De février à avril, le nombre de personnes actives a diminué de 1,7 million, bon nombre de personnes voulant travailler n’ayant pas cherché un emploi. En mai, la population active a augmenté de 491 000, et cela est en partie attribuable à la hausse du nombre de chômeurs. Un tiers de la population active potentielle est demeuré sous-utilisé en mai. En juin, la population active a continué de croître, en hausse de 786 000 (+4,1 %), ce qui l’a ramenée à 443 000 de son niveau observé en février. Un peu plus du quart de la population active potentielle était sous-utilisé en juin, un taux qui demeure nettement plus élevé que celui observé avant la pandémie.
Toutes les provinces ont enregistré des pertes d’emploi sans précédent de février à avril, au moment où les restrictions en matière de santé publique sont entrées en vigueur. En mai, les variations de l’emploi ont différé d’un secteur de compétence à l’autre alors que les restrictions ont commencé à s’assouplir à différents moments. En juin, l’emploi a progressé dans toutes les provinces, bien que l’ampleur de la reprise varie encore. En Ontario et en Alberta, l’emploi a atteint 89,7 % des niveaux observés avant la COVID-19, et au Nouveau-Brunswick, 97,1 %.
Extraits choisis par le Moniteur de l’emploi. Lire la suite @ Le Quotidien — Enquête sur la population active, juin 2020
- La croissance de l’emploi des deux derniers mois (mai et juin) a permis d’effacer environ 60 % des pertes d’emplois cumulées en mars et avril.
- Le cumul des pertes des quatre derniers mois (mars, avril, mai et juin) indique une baisse de 342 100 emplois pour le Québec. Par ailleurs, autour de 296 000 personnes étaient toujours considérées en emploi mais absentes entre 50 % et 100 % des heures qu’elles travaillent habituellement, vraisemblablement en raison de la COVID-191. En prenant en compte les pertes d’emplois et ces absences du travail depuis février, le nombre cumulatif de personnes touchées par la pandémie s’élève à environ 683 000 au Québec depuis le début de la crise.
- La hausse de l’emploi au Québec a touché le temps plein (+107 200; +3,3 %) et le temps partiel (+140 300; +26,4 %).
- Comparativement au mois dernier, les secteurs où l’emploi a le plus augmenté sont : commerce de gros et de détail (+50 900), soins de santé et assistance sociale (+36 500) et services d’hébergement et de restauration (+34 700). Les secteurs où l’emploi a le plus baissé sont : services professionnels, scientifiques et techniques (-8 200), foresterie, pêche, mines, exploitation en carrière, et extraction de pétrole et de gaz (-4 400) et agriculture (-1 200).
- Pour un deuxième mois consécutif, la population inactive a connu une baisse (-123 300 personnes).
- L’analyse par sexe montre que la hausse en nombre de l’emploi touche davantage les hommes (+125 700) que les femmes (+121 700).
- Une création d’emplois est observée dans les secteurs privé (+247 700) et public (+11 400), alors qu’il y a eu une baisse de l’emploi chez les travailleurs autonomes (-11 700).
- L’analyse par groupe d’âge montre que l’emploi est en hausse pour tous les groupes d’âge et que la plus forte hausse en nombre est observée chez les 25 à 54 ans (+151 100; +5,9 %).
Extraits choisis par le Moniteur de l’emploi. Lire la suite @ Bulletin sur le marché du travail – Emploi-Québec.
NDLR : l’affirmation de Statistique Canada à l’effet que 92,2 % des emplois perdus depuis février sont récupérés est supportée par les données.
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