La distanciation sociale n’est pas un concept nouveau : elle a permis de sauver des milliers de vies durant la pandémie de grippe espagnole.
En 2007, deux études publiées dans Proceedings of the National Academy of Sciences ont cherché à comprendre comment les réactions politiques ont influencé la propagation de la maladie dans différentes villes. En comparant les taux de mortalité, le calendrier et les interventions de santé publique, ils ont constaté que les taux de mortalité étaient inférieurs d’environ 50 % dans les villes qui avaient mis en œuvre des mesures préventives dès le début de l’épidémie, par rapport à celles qui l’avaient fait tard ou ne l’avaient pas fait du tout. Les décisions les plus efficaces concernaient la fermeture simultanée des écoles, des églises et des théâtres et l’interdiction des rassemblements publics. Le temps gagné grâce à la limitation du nombre de nouveaux cas a permis de consacrer du temps au développement de vaccins et de réduire la tension continue pesant sur les systèmes de santé.
Les deux études sont parvenues à une autre conclusion importante : la fin trop précoce des mesures de confinement pouvait entraîner la rechute d’une ville. Saint-Louis, par exemple, forte de son faible taux de mortalité, a levé les restrictions sur les rassemblements publics moins de deux mois après le début de l’épidémie. Une vague de nouveaux cas a rapidement suivi. Parmi les villes qui ont maintenu les interdictions en place, aucune n’a connu une deuxième vague de cas mortels.
Les études ont révélé que la clef pour inverser et adoucir la courbe de cas mortels était la distanciation sociale.
Extraits choisis par le Moniteur de l’emploi. Lire la suite @ Comment ces villes ont inversé la courbe de la grippe espagnole en 1918 | National Geographic
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