En moins d’une décennie, le nombre de bacheliers a doublé et les effectifs dans l’université publique sont en forte hausse. Alors que les promesses d’emploi se font plus incertaines, cette poussée du nombre de jeunes diplômés est facteur d’inquiétude.
Cette année, 506.814 jeunes marocains étaient candidats au baccalauréat. A titre de comparaison, ils étaient 684.000 candidats en France, pour une population double.
Parmi les 179.000 admis en session ordinaire au Maroc, la proportion importante est féminine, alors que les filles sont sous-représentées en nombre de candidates.
L’obtention du bac est le sésame pour l’entrée en cycle universitaire. Les effectifs à l’université sont année après année toujours plus nombreux. Ces indicateurs sont encourageants et témoignent d’une scolarisation qui se généralise et se prolonge. Cependant, l’avenir de ces futurs jeunes diplômés est suspendu à cette interrogation: trouveront-ils un emploi à la mesure de leur diplôme? L’équation entre la croissance du nombre de diplômés et les dégradations du marché du travail ne peut que renforcer le mécontentement de cette classe d’âge et recèle un potentiel explosif en termes de mécontentement social.
Deux fois plus de bacheliers en 8 ans
Premier constat en forme d’encouragement, le nombre de candidats au baccalauréat et de bacheliers a progressé à vive allure, doublant pratiquement en moins d’une décennie. En 2015, 506.814 candidats étaient inscrits pour passer les épreuves du baccalauréat contre 274.220 en 2006. Entre 2006 et 2014, on est passé de 103.477 à 205.739 bacheliers.
Extraits choisis par le Moniteur de l’emploi de Boom de la population estudiantine, chômage des jeunes: une combinaison explosive.




Discussion
No comments yet.