La nature du travail est en train de changer au Canada. Notre climat aussi. Pouvons-nous relever ces deux défis?
Au Canada, un salarié sur cinq occupe un emploi qui présente un risque considérable d’automatisation. Pour ces employés, il n’existe que peu ou pas d’options de réorientation vers des professions à plus faible risque sans un recyclage intensif1. Cela représente 3,5 millions de personnes dans 92 professions. Ces professions vulnérables sont appelées ici professions à haut risque et à faible mobilité (HRFM).
La conception et la mise en œuvre d’interventions viables face à l’automatisation exigent une compréhension approfondie des possibilités qui s’offrent aux travailleurs à HRFM. L’idéal serait d’aider ces travailleurs à se réorienter vers des secteurs économiques à forte croissance (par exemple, la technologie, le cannabis ou les services). Mais les mesures politiques les plus efficaces et efficientes seront celles qui tiennent compte d’autres priorités publiques.
Il est opportun de mettre l’accent sur l’économie propre (ou verte), étant donné la priorité accordée par le gouvernement canadien aux changements climatiques et à l’intégration de technologies propres pour atteindre les objectifs fixés par les accords environnementaux mondiaux. Le Cadre pancanadien, par exemple, a pour but
de faire du « Canada un chef de file dans la conception et l’usage de technologies propres révolutionnaires2 ». Ainsi, le fait de mieux comprendre la transition – soit le passage des segments de l’économie canadienne qui sont vulnérables à l’automatisation vers l’économie propre en pleine croissance – permet de relever de multiples défis sur le marché du travail.
Faits saillants
• Les cheminements professionnels menant à des professions à croissance rapide dans l’économie propre sont offerts à tous les travailleurs dont les fonctions sont exposées à un risque élevé d’automatisation et dont la mobilité professionnelle est limitée. Ces professions vulnérables sont appelées professions à haut risque et à faible mobilité (HRFM).
• Le nombre de transitions possibles varie considérablement selon chaque profession à HRFM, ainsi qu’en fonction de la capacité et de la volonté des travailleurs de se recycler.
• Presque toutes les professions vulnérables peuvent passer à l’économie propre à la suite d’une année de formation. Cependant, de nombreuses professions n’offrent que des possibilités limitées de transition avec une formation de six mois ou moins.
• Les obstacles à cette transition, qui vont au-delà des exigences de formation, comprennent les questions de rémunération, la sécurité d’emploi, la volonté des travailleurs de se recycler et la disponibilité d’informations utiles et à jour sur le marché du travail.
• La capacité d’effectuer cette transition varie selon les provinces et territoires. Certaines régions – dont plusieurs au Canada atlantique – auront moins d’emplois à croissance rapide dans l’économie propre à l’avenir.
• Compte tenu de l’ampleur du problème, les employeurs, les gouvernements et d’autres intervenants du marché du travail doivent appuyer davantage le développement des compétences des travailleurs déplacés
ou à risque de l’être. Une formation et un enseignement subventionnés en cours d’emploi, un soutien ciblé en fonction de l’âge et une meilleure information sur le marché du travail peuvent atténuer les craintes liées à une réorientation professionnelle.
Extraits choisis par le Moniteur de l’emploi. Lire la suite @ Cheminements professionnels verts – Passer d’un emploi vulnérable à une profession à croissance rapide
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