Les perspectives économiques et financières sont extrêmement incertaines en ce moment. Abstraction faite de cette vive incertitude, le présent rapport propose une analyse de scénario pour aider les parlementaires à évaluer les possibles répercussions économiques et financières de la pandémie de COVID-19 et des développements récents sur le marché du pétrole.
Le scénario à l’étude n’en est qu’un seul parmi les nombreux scénarios possibles. Quand il disposera de plus de données et d’informations, le DPB mettra à jour son analyse, s’il le juge nécessaire. Nous insistons sur le fait que le présent scénario ne constitue pas une prévision. Il ne montre qu’une des issues possibles à la situation.
Le DPB part du principe que les mesures de distanciation sociale (physique) et de confinement prises actuellement en réaction à la COVID-19 demeureront en vigueur pendant près de six mois, soit jusqu’en août.
Le DPB fait l’hypothèse que les pays membres et partenaires de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ne plafonneront pas la production de pétrole afin d’équilibrer les marchés mondiaux.
Dans cette première analyse de scénario, le DPB se limite à un horizon à court terme exclusivement, c’est-à-dire le profil trimestriel de 2020 et les exercices 2019‑2020 et 2020-2021.
Scénario économique
Le DPB a établi un scénario économique en se fondant sur des hypothèses quant aux répercussions économiques de la pandémie de COVID-19 et de l’évolution de la situation sur le marché du pétrole. Ces hypothèses s’appuient sur des événements passés, comme la crise financière mondiale de 2008‑2009, et une évaluation désagrégée de l’impact de la pandémie sur des secteurs particuliers de l’économie. Le DPB ne tente toutefois pas d’isoler l’effet de chacun de ces chocs dans le scénario final.
Selon le scénario économique, le PIB réel devrait diminuer de 2,5 % au premier trimestre de 2020, puis de 25 % au deuxième trimestre (taux annualisés dans les deux cas).
En 2020, la croissance du PIB réel serait de -5,1 %. Il s’agira de la croissance la plus faible jamais enregistrée depuis 1962. La croissance annuelle du PIB réel serait donc inférieure de 6,5 points de pourcentage à celle qui était prévue dans nos projections de novembre 2019.
La baisse de prix des produits de base freinerait aussi l’inflation du PIB, ce qui se traduirait par une baisse du niveau général des prix dans l’économie.
La baisse du PIB réel, conjuguée à celle du niveau de prix du PIB, entraînera une diminution du niveau du PIB nominal — mesure la plus large de l’assiette fiscale du gouvernement — de 218 milliards de dollars en 2020 par rapport à la projection présentée en novembre 2019.
Le taux de chômage, dans ce scénario, devrait augmenter à 15 % au troisième trimestre.
Chosen excerpts by Job Market Monitor. Read the whole story @ Analyse de scénario : chocs dus à la pandémie de la COVID-19 et à la chute des prix du pétrole
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